L’univers fantastique, poétique et drôle de deux êtres rattrapés par leurs songes.
écriture, mise en scène et interprétation Julien Lubek & Cécile Roussat | scénographie Étienne Bousquet | lumières Julien Lubek | mixage son Matthieu Ply
Création juin 2008 | 200 représentations dans 7 pays (France, Belgique, Allemagne, Italie, Suisse, Chine, Taiwan)
Prix Arte-SACD au Festival d’Avignon 2012
Lors d’une nuit sans fin, deux personnages sont emportés dans le tourbillon de leurs songes, de leurs fantasmes et de leurs cauchemars. Drôle, absurde et poétique, ce spectacle mêle avec finesse et éclat, les arts du mime, le nouveau cirque, la magie et le théâtre d’objets. Cette fable visuelle et féerique aux allures de rêve éveillé nous fait partager avec bonheur l’enchantement du Vivant. Les Âmes nocturnes est une ode à l’enfance qui sommeille en chacun d’entre-nous.
pour tout public / durée : 1 h 10
Les idées, la mise en scène, le jeu d’acteur : tout est subtil dans ce spectacle étonnamment drôle. Télérama
Un univers loufoque et délirant, très inventif. Poétique, ludique et insolite, ce spectacle est un rêve éveillé, très drôle et surprenant. Europe 1
Les Âmes Nocturnes est un spectacle rare. Tout est donné dans une jubilation sobre : la comédie des corps, la poésie des gestes, l’élégance. La Marseillaise
Après ce spectacle, il n’y a plus qu’à aller se coucher pour faire de beaux rêves. (…) Un voyage tendre et poétique, tout en douceur et en humour, où le duo mêle le mime, la danse et la performance, le théâtre d’objet et le cirque, dans une alchimie inventive. On rit beaucoup parce que l’humour est une composante essentielle de ce spectacle. La Provence
L’histoire
Le rideau se lève sur deux êtres endormis, suspendus par des cintres à un portant à costumes. Évoquant tout autant Paul et Élisabeth des Enfants Terribles de Cocteau que Mercredi et Pugsley les délirants rejetons de la Famille Adams, les deux personnages des Âmes nocturnes sont aussi imprévisibles qu’attachants. Parfois sous la douce candeur qu’inspirent leurs démarches gracieuses, leur face sombre resurgit sans prévenir au détour de quelques chausse-trappes ou trésors d’artifices. À l’image du héros dessiné par Winsor McCay dans Little Nemo in Slumberland, ces jeunes êtres à la frêle silhouette voyagent avec légèreté dans un univers onirique en incessante métamorphose.
Leurs rêves s’emparent ainsi de la réalité : combat acharné contre une couette qui se rebelle, joyeuse imbrication des corps dans l’édredon à la recherche du sommeil, repos surréaliste devant une télévision mal réglée dont la présentatrice sort furieuse de l’écran en invoquant le code du travail, des surprises dissimulés sous les tentures, une colombe prenant son envol au sortir du ventre rond d’une joueuse de scie musicale…
Après avoir croisé un lapin dans une boîte à biscuits, après avoir joué du piano sens dessus dessous dans l’herbe fraîche en buvant un thé très exquis, ces deux « âmes nocturnes » achèvent leur nuit en apothéose dans une salle d‘eau vaporeuse, pour un bain délirant et absurde.
À la rencontre des disciplines scéniques
Ce spectacle est l’aboutissement de cinq années de complicité entre Cécile Roussat et Julien Lubek comme auteurs et metteurs en scène, sur des créations ayant tourné dans des théâtres prestigieux en France et à travers le monde. L’écriture des Âmes nocturnes s’est cristallisée autour d’un thème : la nuit de tous les possibles. À son service, un ensemble de disciplines qui constituent le langage scénique des deux artistes et l’identité de la compagnie. Le socle de ce spectacle est le théâtre gestuel. Il s’enrichit ici de la manipulation marionnettique, du cirque avec acrobaties au sol et aériennes, du travail d’illusion et de magie, du dressage d’animaux, de la danse et de la musique enregistrée et jouée en direct avec le piano et la scie musicale.
Si l’action repose sur un langage essentiellement visuel et corporel, l’écriture dramatique ne fait pas l’économie de la parole lorsqu’elle est nécessaire ; décalée, poétique et humoristique, elle prend alors le relais du geste, notamment dans la scène burlesque de la présentatrice de télévision dépassée par les événements.
Pour Cécile Roussat et Julien Lubek, le travail du personnage procède d’un jeu d’acteur-clown dans un processus d’échange entre improvisations et écriture à la table. Ce travail sur la sincérité et la faille a construit pas à pas chaque personnage et l’univers qui l’entoure. Attachants et drôles, ces deux « âmes nocturnes » sont le lien dramatique du spectacle.
Quant à la musique, elle est un élément majeur de la représentation : concerti de Vivaldi, pièce pour luth, Impromptus ou Lieder de Schubert, Nocturne de Chopin… Ces morceaux principalement puisés dans le répertoire classique – mais pas forcément les plus attendus – confèrent au spectacle, à travers leur douceur et leur puissance, une universalité qui dépasse les frontières.
Production du Shlemil Théâtre, avec le soutien du Chapiteau Meli-Melo à Versailles
et du Centre culturel Jean Vilar à Marly-le-Roi, et du Festival International de mime
de Shefa-Amer (Israël)